Le gingembre au fil du temps
Le terme « gingembre » est dérivé du sanskrit shringavera, qui signifie « en forme du bois du cerf ». De là sont apparus le grec ziggiberis et le latin zingiber, puis « gingibre » en français, et finalement « gingembre », qui apparaît pour la première fois en 1256 dans un ouvrage écrit.
On pense que le foyer du genre Zingiber se situe dans le sud de l’Inde et de la Chine, où on l’emploie comme plante condimentaire, alimentaire et médicinale depuis plus de 5 000 ans.
Le gingembre est l’une des premières épices orientales à faire son entrée en Europe. Il fut amené par des marchands arabes environ un siècle avant notre ère. Deux siècles plus tard, le Grec Dioscoride et le Romain Pline l’Ancien en font mention dans leurs écrits médicaux, soulignant ses propriétés carminatives et ses vertus comme antidote contre les poisons. Lors de la conquête, les Espagnols l’implantèrent aux Antilles et au Mexique de sorte que, dès le milieu du XVIe siècle, l’Espagne put importer de cette partie du globe la précieuse épice. C’était d’ailleurs la première fois que l’on cultivait avec succès une épice d’origine orientale dans le Nouveau Monde.
De nos jours, on cultive le gingembre dans toutes les régions chaudes de la planète. Tributaires des conditions climatiques, de la nature du sol et des méthodes de culture, la composition et la qualité des rhizomes varient considérablement d’un pays à l’autre, si bien qu’on en est venu à établir une sorte de carte des crus :
- Le jamaïcain, réputé pour son arôme délicat et qui se sert surtout frais, dans la cuisine et pour aromatiser diverses boissons.
- L’australien, à saveur nettement sucrée et citronnée, que l’on réserve pour les confiseries.
- L’africain du Nigeria et du Sierra Leone, plus corsé, possède une puissante saveur camphrée qui en fait un produit de choix pour la production d’huile essentielle et d’oléorésine, dont on tire des arômes employés en cuisine, en parfumerie ou dans les médecines de l’Extrême-orient.
- L’indien, à la saveur agréablement citronnée.
- Le chinois, produit en très grande quantité, mais dont les rhizomes sont généralement écartés de nos marchés du fait qu’ils sont traités au dioxyde de soufre.
Le Gingembre et la santé
Le gingembre est connu pour avoir plus de douze types d’anti-oxydants.
Il a des vertus anti-inflammatoires, antibactériennes, antivirales, anti- allergéniques, anticancéreux.
Il soulage les otites, le rhume, la grippe, la toux, l’angine, les nausées, le mal du transport, les maux de tête et facilite la digestion.
Il contient des huiles essentielles, des protéines, du calcium, du phosphore, du fer, de la vitamine C, de la choline, de l’acide folique, de l’inositol, du manganèse, de l’acide panthoténique, du silicium, et une petite quantité de vitamine B3.
Il fait baisser la fièvre, diminue les douleurs musculaires et articulaires, il redonne de la force, de l’énergie, de la vitalité.
Le Gingembre à la cuisine
Le gingembre est là pour aromatiser légumes, viandes et poissons, les crevettes, noix de Saint-Jacques et pétoncles. Dans les salades sucrées-salées, il apporte une touche acidulée. Un peu de gingembre dans vos desserts leur donnera du piquant. Sachez qu’il se marie très bien avec la pomme, dans un moelleux aux pommes, un crumble, de la confiture ou plus original, des nems sucrés. Et également avec l’ananas, dans un cheese cake, une tarte classique ou tatin.
Cette semaine Le Père Louis vous l’a servi avec son Filet de Merlan à l’Orange !